image/svg+xml Otto DIX, Triptyque La Guerre, 1929-32 Auteur : Otto Dix (1891-1969) Date de réalisation : 1929-1932 Lieu de conservation : Dresde, Stadtmuseum Triptyque (tableau en 3 partie), peinture sur bois (204 x 204cm) Courant artistique : Nouvelle Objectivité l'oeuvre est un tryptique composé d'un panneau central de 204 cmX 204 cm, de deux panneaux latéraux de 102X 204 cm chacun et d'un panneau inférieur, la prédelle. contexte historique Avec l'écrasement des tentatives révolutionnaires qui visaient à transformer radicalement les structures de la société impériale de Guillaume II, en 1918-1919, les aspirations humanistes sur lesquelles se fondait le mouvement appelé « expressionniste s'effondrent en Allemagne. Les corps administratifs de la nouvelle République allemande sont mis en place dès le vote de sa Constitution par les députés, convoqués dans la salle du théâtre de Weimar le 31 juillet 1919. Une autre époque s'ouvre où la réalité est appelée à se substituer aux rêveries pour montrer le désastre social et moral à la suite de la défaite. Avec Hitler qui accède au pouvoir en 1933, les artistes de la nouvelle objectivité seront considérés comme « dégénérés ». qu'est ce qu'un tryptique ? Un triptyque est une œuvre peinte ou sculptée en trois panneaux, dont les deux extérieurs (volets) peuvent se refermer sur celui du milieu. Ce format se développe essentiellement aux XIIe et XIIIe siècles, dans le cadre de la peinture religieuse en Europe. Le prédelle est la partie inférieure d'un retable, developpée horizontalement, qui sert de support aux panneaux principaux. Elle peut être composée d'une seule planche en longueur, ou de plusieurs éléments. code religieux Dix utilise les codes religieux pour expliquer le parcours du soldats de la vie à la mort. 1 . le départ à la guerre 2. les combats et la mort comparés à la passion du Christ (croix et descente de la croix panneau de gauche 3. le prédelle = la mise au tombeau couleurs Les couleurs sont contrastées et oscillent entre le gris foncé, clair et le rouge vif, orangé. Le gris marque les soldats, leur casque, leurs vêtements, leurs armes. Le blanc présente le néant consécutif au carnage, la mort. Le rouge est telle une fournaise : il souligne l’horreur de la guerre, son côté dramatique, le sang que la guerre fait couler, la fureur humaine déchaînée. le départ vers le front Sur le volet gauche, une roue apparait au premier plan, tandis que des soldats, au second plan, tournant le dos au spectateur partent au combat. En arrière-plan, le conflit fait rage. Les lumières rougeoyantes des combats et la fumée qui s’en dégagent présentent la réalité de la guerre. champ de bataille après les combats Sur le panneau central, le premier plan présente les ravages de la guerre. Des corps décharnés gisent ça et là, des membres épars sont éparpillés : un cadavre propulsé dans un arbre sur la gauche, une main frappée par la mort au centre de monticule de chairs humaines. La plupart des personnages représentés ne voient rien ou presque rien : yeux fermés par la mort ou le sommeil, regards obturés par les bandages ou les masques à gaz… L’arrière-plan montre un paysage dévasté par la guerre les survivants Sur le volet droit, tandis que des corps inertes sont présentés au premier plan, un seul un homme vivant parmi les décombres apparaît. Il tente en vain de soutenir un compagnon inerte, la tête ensanglantée. Le regard fixe, il scrute le spectateur, tel un appel qu’il sait déjà vain. L’arrière-plan présente une fournaise infernale. le repos des guerriers ce panneau montre des soldats proprement alignés. Les visages des soldats sont tournés vers le sol, leur ultime horizon. La couleur dominante est cette fois-ci le rouge. Sombre, il fait songer à de la terre gorgée de sang. Le principal paradoxe du triptyque est que la couleur chaude se concentre dans le monde souterrain des morts, tandis que la couleur froide se concentre au dessus ; sur la terre, chez les « vivants ». Otto DIX, Triptyque La Guerre, 1929-32
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