La goutte d'eau...

Cet après-midi, le cabinet de mon médecin appelle pour modifier un rendez-vous. Rien que de très normal... sauf que, me proposant la date du 2 juillet, la secrétaire médicale ponctue d'un « mais non bien sûr, vous serez en vacances ! »
Eh bien non, madame, je ne serai pas en vacances, assurant le passage des examens comme tous mes collègues enseignants jusqu'au 10 juillet.

Cette anecdote pourrait sembler bénigne, pour continuer la métaphore médicale, mais je pense qu'au contraire elle est révélatrice d'un cancer qui ronge notre société. Ce discours insidieux, en permanence ressassé par nos responsables politiques, dresse au bout du compte les français contre leur école. Ce que je reproche à Nicolas Sarkozy aujourd'hui, ce n'est pas l'instauration d'un accueil des enfants les jours de grève... après tout pourquoi pas. Ce que je reproche et ne pardonne pas, c'est la manipulation de l'opinion publique qui assimile l'école à la garderie, les maîtres à des animateurs socio-culturels. Comment voulez-vous après vouloir «revaloriser la condition enseignante» quand vous la faite fouler aux pieds par les parents et les enfants. Une nation ne conspue pas ses enseignants. Un Président de la République rassemble la nation, ne la divise pas et ne fait pas de populisme.

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