Communauté urbaine : les opposants s'organisent

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Nice-Matin du lundi 23 novembre 2009 - page 10

Contestation : Les mouvements politiques hostiles à la fusion de la Carf avec l'institution du bassin niçois ont fourbi leurs armes

La réunion organisée par l'ADRF (Association de défense de la Riviéra française) était pour le moins hétéroclite. L'on y trouvait un très large panel d'opinions politiques les plus variées, allant d'anciens membres du Rassemblement pour la France au Parti Socialiste en passant par le Modem et les Verts. Sans oublier la présence d'un conseiller communautaire et élu beausoleillois Nicolas Spinelli.

Mais la soixantaine de personnes présente vendredi dernier dans un salon de Pierre et Vacances avaient tous un but commun : s'opposer au projet de fusion de la Communauté d'agglomération de la Riviéra française avec la Communauté urbaine Nice Côte d'Azur.

La parole à chaque opposant au projet Une réunion qui s'est d'ailleurs déroulée, hasard du calendrier, au lendemain de la suspension du processus décidée parle Tribunal Administratif de Nice.

«On a désormais du temps pour débattre. Profitons-en, y compris pour se demander pourquoi on nous a refusé ce débat», commentait Pascale Gérard, conseillère régionale et tête de file de l'opposition de gauche au conseil municipal. Une élue qui veut attendre de voir ce qui se cache derrière le projet d'une métropole.

Anne Matté-de-Botton, pour les Verts, renchérissait en évoquant un déni de démocratie avant de s'inquiéter d'une fusion écologiquement dangereuse, notamment en matière de transports, d'eau et de proximité.

Philippe Briand, représentant du Modem, s'est montré plus modéré en précisant qu'il était contre la métropole pour le moment, mais qu'il faudrait "y passer" en raison du projet de réforme territoriale. Il évoquait cependant le manque de travail effectué avec Monaco ou l'Italie pour rendre la Carf viable. Pascale Gérard reprenait en dénonçant ce même projet de réforme territoriale qui, selon elle, serait taillé sur mesure pour que seul l'UMP puisse exister dans les institutions régionales et départementales.

Claude Calvin, qui a fait partie en 2008 de la liste menée par Thierry Giorgio, intervenait ensuite pour expliquer ses craintes quant au devenir de l'hôpital après que Menton a perdu sa maternité et son tribunal. Il critiquait aussi la politique locale en matière de logement. La réunion continuait avec des attaques fortes contre le maire en place, notamment avec Claude Cercelletti qui demandait à ce que soit organisée une pétition pour demander un référendum. D'autres pensaient organiser une pétition au niveau de la Carf. Et si aucune décision sur le sujet n'a été prise, tous se sont promis de lancer une campagne très active contre la fusion.

OLIVIER POISSON

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