Le modem est mort... vive le modem !

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Le modem est exsangue... pour le plus grand profit de certains d'ailleurs, qui se sont rués tels des charognards sur sa pauvre carcasse brûlée sur l'autel des régionales. En pouvait-il être autrement ? Non, car c'est la dure loi du genre politique ; «Vae victis !» reste somme toute très gaulois.

Au lieu de se lamenter, posons-nous un peu la question pourquoi, Villepin, Arthuis et ses «centristes» ou Morin et son nouveau (?) centre se sont-ils tour à tour rués sur les micros qu'on leur tendait ? Récupérer la place laissée vacante ; exister un peu, brièvement.

Maintenant que le temps passe, quel est le tableau que l'on peut dresser ? Si on veut en rester à une tambouille politique politicienne, je dirai qu' Europe Ecologie à focalisé dernièrement un électorat qui se confirme bel et bien. Un électorat qui ne veut plus se voir imposer une logique de bloc contre bloc, si ce n'est pas l'un, c'est l'autre... un choix par défaut qui conduit tout droit au « tous les mêmes » qui conduit lui-même à l'antiparlementarisme et au vote des extrêmes. J'en veux pour preuve la montée de l'extrême droite dans toute l'Europe, ou encore l'émergence du Libdem au Royaume-uni, patrie du bipartisme.

Si cet électorat existe, il n'en n'est pas moins volatile. Tous les ténors l'on maintenant compris. Il n'y a qu'à voir comment les socialistes se gonflent la bouche des mots « d' humanisme », de « justice sociale » que nous avions, nous, porté sur la place publique. Quelle manne ce serait ! L'UMP quant à lui est trop occupé à reconquérir son propre électorat après avoir chassé un peu trop sur nos terres politiques. Et Europe Ecologie ? Je ne suis pas certain que cet électorat soit prêt à tout mesurer à l'aune de l'écologie. Je ne suis pas du tout certain qu'ils puissent porter un projet national. Si cet électorat est conscient des enjeux écologiques, et nous les prenons maintenant en compte comme tous les grands partis de gouvernement, il n'en demeure pas moins qu'il réclame une création de richesse économique dans le cadre libéral et mondialisé dans lequel nous nous battons, tout en conservant une équité sociale à laquelle nous sommes tous très attachés.

Eh bien, pour tout vous dire, quand j'ai reçu dans la boîte aux lettres, la demande de ré-adhésion, mon choix n'a été guidé par la seule question qui vaille en la circonstance : Quel parti est le plus à même de porter mes idées ? Il me semble être solidaire de l'électorat que j'ai mentionné.

  • Des gens des classes dites moyennes, qui ne sont pas dans le besoin mais juste au dessus des plafonds des prestations sociales pour ne pas en percevoir, ou juste en dessous pour se les voir retirer avec la mise en place d'une politique de rigueur dont ils sont en rien les responsables. Demandez un peu aux grecs ce qu'ils en pensent, maintenant que les excès du libéralisme déversent leur flot d'inconséquences.
  • Pour voir également qu'à Menton, c'est de plus en plus difficile de se loger, que les emplois sont devenus rares avec les débauchages de Monaco, crise oblige.
  • Pour voir aussi que le coût de la vie est particulièrement élevé dans la région, qu'il faut suivre pour payer sa baguette 1,40 euros, l'autoroute 4,20 euros aller-retour pour aller à Nice, que son plein d'essence, l'électricité, le gaz augmentent sans cesse.
  • Pour comprendre aussi que ce seront eux qui devront travailler jusqu'à 67 ans au meilleur des cas.
  • Pour enfin voir inexorablement une petite partie de personnes enrichies s’arroger des privilèges tels, qu'une reconstruction civique et républicaine devient urgente et nécessaire.

Alors oui, je comprends celles et ceux qui se désengagent. Une loi électorale inique privilégiant la survie du bipartisme au détriment de l'expression du peuple est en préparation. L'UMP pourra continuer de régner sur la région même quand le département aura disparu, puisqu'il le recrée par le biais de la communauté urbaine dans laquelle le futur maire de Menton ne sera plus qu'un exécutant. L'Europe est mal en point et manque cruellement en ces temps difficiles au point qu'on fait appel au FMI. Mais que voulez-vous je ne me résoudrai pas à abandonner les valeurs que portent le MoDem et François Bayrou qui a eu très tôt la bonne analyse.

Alors oui, le modem est mort, vive le MoDem comme on le criait du balcon lorsqu'un roi de France mourrait pour bien signifier la continuité du pouvoir royal, nous signifions ensemble aujourd'hui la pérennité de nos valeurs qui nous ont rassemblé et qui nous rassembleront.

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