Ça bouge encore en Roya…

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Il faut surveiller les mois d’été… c’est en général là qu’on fait passer les pilules amères : je vous fais grâce des augmentations diverses (électricité, timbres, gaz…). C’est aussi là qu’on repousse subrepticement encore la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, pendant que les badauds vaquent à leurs RTT et à leurs 2 ou 3 semaines de congés.

Eh bien figurez-vous que c’est aussi à la fin du mois de juillet que le Préfet arrêtera le périmètre de la future CARF, en l’étendant aux communes de la Roya, ou bien – on ose encore y croire – laissera libres les communes de la Roya de monter leur propre EPCI.

Cela fait plus d’un an que plusieurs associations et le modem avec Laurence Forestier suivent l’affaire de l’intercommunalité. Le refus de Tende de constituer une communauté de communes de la Roya n’a pas permis de la monter en temps et en heure. Aujourd’hui, le couperet de la réforme territoriale est tombé : intégration à la Carf, au grand dam de Breil et Saorge.

Cependant, les deux parties rechignent. « A nous les poubelles et sur la côte les balconnières » ai-je entendu dire dans la montagne. « Ouh la la, ça va coûter cher de les intégrer » ai-je entendu ici. Plus encore, Breil et Saorge n’ont pas fini le combat et organisent même des référendums d’initiative populaires. Même s’ils n’ont qu’un rôle consultatif, ils montreront sans doute une nette majorité contre la fusion à la Carf.

En attendant, la semaine dernière, le PS cherchait à récupérer l’affaire lors d’une réunion publique à Breil avec Mme Gérard et M. Aschieri. Après un discours consensuel sur le thème de la technocratie en marche, à eux d’asséner « de toutes façons, si le PS est aux affaires en 2012, on abroge la réforme territoriale ». Argument électoraliste s’il en est, sauf que ce n’est pas aussi simple que cela.

En effet, la réforme territoriale en France est nécessaire, avec en point de mire la disparition des départements. Notre difficulté dans les Alpes-Maritimes est double. D’une part, nous ne sommes pas en Beauce avec un territoire maillé régulièrement. Nous avons au contraire un fort clivage entre littoral et montagne. Le département, au travers de ses compétences, apparaît aujourd’hui comme le garant d’un équilibre, et sa disparition programmée crée un légitime sentiment d’abandon dans les villages de la montagne. La réforme territoriale devrait donc se faire avec toute la souplesse que permet d’ailleurs la loi, avec le maintien de communautés de communes significatives. Pour rappel, la communauté de communes de la Roya envisagée est tout à fait viable et légale.

C’est là qu’intervient notre deuxième difficulté de département le plus sarkozyste de France. Ici, il faut être plus sarkozyste que Sarkozy… à coups de pressions, de subventions, de débauchages, on arrive à torpiller la création d’une communauté de communes de la Roya sans aucune vision ni cohérence des territoires. La Carf même était un temps vouée à rejoindre Nice de par la volonté unilatérale de JC. Guibal. Ce qui serait passé sans la mobilisation de sa population. Aujourd’hui, alors que ce serait de l’intérêt de la Carf de s’agrandir, celle-ci rechigne et réclame un audit !

Où est donc l’intérêt des populations dans ces luttes d’influences politico-politiques ? Le pire dans tout cela, c’est que cela engendre des tensions et des ressentiments qui seront autant de freins pour travailler ensemble dans l’avenir.

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