Nouveaux rythmes à Menton

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puceorange.gif Depuis septembre, la ville bat à de nouveaux rythmes.

Nouveaux rythmes en mairie d'abord, avec une équipe renouvelée, tellement renouvelée qu'on n'y connaît plus personne… – la politique par le vide.

Nouveaux rythmes de démission en conseil municipal, effrénés ceux-là, ceux des conseillers municipaux FN s'émancipant de leur groupe. Quand l’égoïsme de ceux-ci confine au sketch, et en viennent à ne représenter qu'eux-mêmes…

Nouveaux rythmes en ville avec les mises en chantier de not' bon maire, place Lorédan Larchey et le parking des Sablettes, où il nous faudra prendre désormais un abonnement Vinci pour stationner en ville, là où on ne payait pas.

puceorange.gif Mais ce sont bien entendu des nouveaux rythmes scolaires dont je voulais vous entretenir ici. Quelle catastrophe à Menton !

Dès le départ, le projet était mal ficelé. Un projet qu'on peut certes trouver beau et intelligent sur le papier, mais qui n'avait déjà aucune chance de se généraliser en faisant porter la charge sur les collectivités municipales.

puceorange.gif Parents, nous sommes ainsi pris entre l'étau de positions dogmatiques d'une part, et politiciennes d'autre part.

puceorange.gif Positions dogmatiques, car entre le dogme du « rythme biologique de l'enfant » et le dogme de not' bon maire d'une école de grand papa, sanctuaire naphtalinisé de la République, nous voilà bien coincés. Sans doute l'enfant apprend-il mieux le matin ; c'est un constat que nul pédagogue ne saurait nier. Cependant, le corollaire est d'avoir des après-midis peu chargés. Tel est d'ailleurs l'esprit de cette réforme. Or, non seulement les enfants se lèvent tôt désormais tous les jours pour les apprentissages, mais les après-midis n'ont en rien été allégés, dans la mesure où il faut bien garder ces petits pendant que leurs géniteurs gagnent leur pitance. Résultats ? De trop longues journées passées à l'école, les matins avec leur maître, les après-midis passés à s'exciter comme des lions en cage.

puceorange.gif Eh bien oui, ces nouveaux rythmes devaient impérativement s'accompagner d'activités plus légères – voire ludiques – les après-midis… et c'est là que le bât blesse. La faute à l’État d'abord et à son bras droit l’Éducation nationale qui, en s'en dégageant, laissent entrer à l'école parents, personnels non identifiés, associations diverses et variées, déstabilisant encore davantage cette institution déjà si mal en point. Les enfants déboussolés ne savent plus qui est chargé de quoi, ballottés tels une balle de flipper entre quatre ou cinq adultes différents.

puceorange.gif Et ce n'est pas fini. Pour couronner le tout, un nouvel acteur entre dans la salle de classe : le maire, nouveau venu dans l'organisation du temps scolaire… et par conséquent, de ce qui s'y fait. Dans le dernier Menton Mag', not' bon maire tente de justifier son incurie en nous présentant sa vision de l'école, largement passéiste et réactionnaire.

  • Quelqu'un pourrait-il lui dire que l'école de 2014 a énormément changé, que le métier d'enseignant est peut-être l'une des profession qui s'est le plus profondément renouvelée n'en déplaise aux idées reçues ?
  • Quelqu'un pourrait-il dire que la relation d'autorité du maître sur son élève ne se décrète pas, mais se construit dans une relation humaine complexe ?
  • Quelqu'un pourrait-il lui faire entendre que « l'aide au devoirs » le soir, qu'il souhaite mettre finalement en place cédant ainsi à la pression des parents, est ne rien comprendre à la mise en place de ces nouveaux rythmes ? Cela contraint encore les enfants à se concentrer le soir alors même qu'on les fait venir tous les matins avec leur maître pour cela.
  • Quelqu'un pourrait-il lui rappeler qu'aucun devoir n'est théoriquement exigible en primaire en dehors du temps scolaire passé avec son enseignant ? Je sais bien qu'en la matière, la pression parentale et sociétale est importante… mais le but de la réforme des rythmes était justement de rééquilibrer les choses dans une école française qui est l'une qui fait passer aux enfants le plus de temps à l'école.
  • Quelqu'un pourrait-il le mettre en garde sur le fait qu'on ne met pas n'importe qui devant des enfants après un entretien d'embauche de dix minutes ? Et encore, qui voudra bien se porter volontaire quasi-bénévole sans même savoir ce que l'on attend de lui, ni avoir besoin de présenter un projet crédible pour nos petites têtes blondes.
  • Quelqu'un pourrait-il porter à sa connaissance que le décret prévoit de condenser, si on le souhaite, des activités périscolaires sur un après-midi entier par semaine afin de dégager un temps significatif pour une activité sérieuse, et non trois petits quarts d'heures ici et là ?
  • Quelqu'un pourrait-il lui rappeler qu'il avait deux ans pour l’organiser dans les 17 écoles de la ville, au lieu de jouer la montre ?

Y-aurait-il quelqu'un ? Non ? Toujours personne en mairie ?

puceorange.gif Positions politiciennes d'autre part… évidemment ! Car bien entendu, cela n'a pas échappé au sempiternel duo gauche-droite pendant la campagne municipale. Je suis pour parce que je suis de gauche… je suis contre parce que je suis de droite… et le FN ? Contre !… parce qu'il est contre à peu près tout.

Et nos enfants là dedans ? Pendant ce temps-là, ma fille passe ses après-midis à attendre, car aucune activité, rien, absolument rien n'a été pensé à Menton.

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