La Chambre régionale des Comptes épingle la gestion guibaliste

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puceorange.gif Heureusement pour nous, les décisions d’un maire sont contrôlées par le Préfet qui exerce son contrôle de légalité et périodiquement par la Chambre des comptes qui auditionne les finances communales. Ainsi, la chambre a auditionné la gestion communale sur la période 2011 – 2018, et émet 6 recommandations qui sont en réalité à lire davantage comme des corrections obligatoires que comme de gentilles « recommandations ».

puceorange.gif Alors certes, notre maire s’est assagi car sur la période, pas de scandale bygmalion, pas d’emprunts toxiques ni de recommandation sur l’octroi de marchés publics, mais il est parfois réconfortant de constater que l’opposition que nous menons n’a pas toujours totalement tort dans ses interventions.

puceorange.gif Ainsi, peut-on regrouper ces recommandations en trois domaines :

1. puceorange.gif Le premier vise la présentation comptable. Je passerai vite, car c’est assez technique, mais la fâcheuse manie d’engager les dépenses avant facturation, parfois même avant qu’elles ne soient débattues en conseil municipal et votées est pointée du doigt. Combien de fois avons-nous été mis devant le fait accompli, à devoir débattre de choses déjà déroulées et ce, en total déni démocratique. De même, la présentation lacunaire des orientations budgétaires sans l’ensemble des informations exigées à l'article L. 2312-1 du code général des collectivités territoriales nous laisse, nous opposition, dans un brouillard qu’un fonctionnement normalement démocratique ne saurait tolérer.

2. puceorange.gif Le second concerne nos agents municipaux. En la matière, JC. Guibal semble oublier à Menton ce qu’il préconisait hier à l’Assemblée : Trop de dépenses publiques ! Diminuer le nombre de fonctionnaires ! Or confronté à la réalité mentonnaise, on s’aperçoit que loin de remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, les postes de nos agents sont systématiquement reconduits. Pire, en recourant systématiquement à des embauches de non-titulaires, il précarise nos fonctionnaires territoriaux. Ajoutez à cela une GRH paternaliste de congés et de primes – et on est bien loin du gel du point d’indice des fonctionnaires d’état et hospitaliers signifiant une perte sèche de leur pouvoir d’achat depuis 2015 - , et le résultat est là : « la chambre recommande à la commune une meilleure maîtrise de l’évolution de ses effectifs, en hausse de 58 agents sur 2011-2016, et de revoir l’organisation du temps de travail ». Un euphémisme quand il faut un contrôle de légalité de la Préfecture – excusez du peu – pour supprimer une prime indue aux directeurs généraux. Les dépenses de fonctionnement ne sont donc pas contenues, le recours aux heures supplémentaires au détriment du repos compensateur des agents fait déraper la maîtrise de la masse salariale.

puceorange.gif Également épinglé la collusion entre les membres du cabinet du maire et les services de communication et du Protocole. Cela conduit à un mélange des genres malsain entre politique et services techniques. Ainsi, la communication des groupes d’opposition reste absente du menton infos et du site internet de la ville en tout irrespect du CGCT ; ainsi notre maire s’offre à un an et un mois des élections municipales un Menton magazine entier de bilan prospectif de ses 30 années à la tête de notre commune en toute objectivité bien sûr. Personne n’est dupe. Je passe sur l’ordre protocolaire car j’y suis moins sensible… mais je devrais l’être.

3. puceorange.gif Enfin, le dernier point concerne les délégations de services publics, la Chambre régionale des comptes préconisant de davantage contrôler la gestion des délégataires de service public, en particulier en exigeant des rapports annuels d’activité. Là encore, nous ne cessons de crier dans le désert. JC Guibal se défausse ici un peu facilement sur les concessionnaires plagistes accusés d’avoir pris « la mauvaise habitude de nous envoyer le même rapport tous les ans, sans changer une ligne ». C’est un peu vite se dédouaner de ses propres responsabilités sur le contrôle des concessions en particulier celle du camping qui s’avère être un fiasco, lui qui rapportait bon an mal an 100.000 € à la collectivité contre aujourd’hui un loyer de 25.000 € sans parler du saccage irréversible de l’oliveraie du plateau. Celle encore du campus de Sciences Politiques qui lui, n’a jamais honoré son loyer de 200.000 €.

puceorange.gif Alors oui, partout dans les médias JC. Guibal se montre satisfait comme à l’accoutumée, la majorité béate applaudissant même, oui, ce rapport en conseil municipal… Comprenez que nous n’en avons pas la même appréciation. Nous continuons à représenter les mentonnais qui nous ont fait confiance pour cela.
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