Tout le monde a compris désormais que LREM dans les Alpes-Maritimes, et singulièrement à Menton, est une vaste supercherie. A force de purges et de sectarisme, ce n’est plus qu’une succursale LR des potentats locaux. Cela a été manœuvré dès les investitures, par la suite avec l’anéantissement des comités locaux qui faisaient d’ailleurs toute la vitalité et l’originalité d’En Marche par son renouvellement de la participation citoyenne. J’avoue avoir un moment pensé que le MoDem pourrait contrebalancer cet inéluctable glissement ; il n’en a rien été, ni à Paris, ni à Nice. Vous comprendrez qu’avec de tels arbitrages, toute possibilité de proposer une alternative démocratique et non populiste à ces 30 années de guibalisme était devenue impossible.
Les conséquences sont facilement compréhensibles :
Certains, et c’est le cas de mon ancien colistier C. Calvin, n’ont pas hésité à franchir le pas RN avec O. Bettati, tant ils sont prêts à tout pour changer les choses à Menton. Je l’ai dit à plusieurs reprises ici, c’est ma ligne rouge, je ne transigerai jamais avec un populisme irresponsable et déguisé en syndicat des aigris pour la circonstance.
P. Novelli poursuit son aventure personnelle.
Le parti socialiste, en pleine crise, a décidé quant à lui de se replier sur lui-même, sur son appareil et une alliance avec l’extrême gauche de M. Cuccinelli. Sans doute un instinct de survie. Il faut dire que la politique menée au national n’a pas aidé à les maintenir hors de leur coquille.
Non, décidément si l’on veut rester sérieux tout en faisant le deuil d’un rassemblement politique plus large, le seul mouvement avec qui je travaille pour la collectivité depuis longtemps avec son tissu associatif efficace et d’un grand professionnalisme demeure le mouvement écologiste. Au sein de son collectif citoyen, on y retrouve une attitude ouverte et constructive pour proposer autre chose à Menton à savoir :
Réfléchir à réintégrer, d’une manière ou d’une autre – les exemples sont nombreux - une participation citoyenne à la prise de décision aux côtés de la seule démocratie représentative qui a montré ses limites.
Eviter encore un empiètement littoral trop important que ce soit sur la baie ouest qu’aux abords du terre-plein de Garavan.
Résoudre la question du traitement des déchets en site propre car nous en sommes responsables et parce que c’est la condition indispensable à la pérennité de la CARF comme EPCI autonome.
Reprendre à notre main les cantines, la gestion de l’eau, les transports. Bref tout ce qui fait notre commun.
En attendant de dérouler tout un programme pour envisager Menton Autrement, c’est au travers de ce collectif citoyen que j’ai décidé de poursuivre mon engagement.
