La République des partis


Les partis politiques ont une fonction essentielle dans notre vie politique, celle de fédérer, organiser et matérialiser l’expression d’opinions citoyennes. Encore faut-il que leurs dirigeants en aient un peu le sens… On peut compter sans doute sur les directions nationales (encore que…) mais force est de reconnaître la faillite complète des chefaillons locaux du 06.

Pour rire, prenons l’exemple de Menton :

LaREM a par exemple choisi de soutenir la reconduction pour les 31e à 37e années de mandat d’un système en roues libres. Pour un parti qui s’était fait le chantre du ni droite, ni gauche et du dégagisme ambiant, c’est assez fort. Pire, cela s’est fait en dégageant le comité local qui avait fait la campagne de Macron ici. Aucune considération donc, ni pour les idées, ni pour les personnes. C’était le choix de LaREM06 de choisir une députée grassoise élue LR pour Menton plutôt que l’élu mentonnais MoDem Briand, co-fondateur du comité mentonnais. Le ver était dans le fruit.

Le MoDem, allié de LaREM au national, aurait dû normalement suivre cette ineptie. Sauf que Briand, élu MoDem au conseil municipal menait l’opposition au sein d’une alliance PS-Verts. Qu’à cela ne tienne, on débarque Briand pour soutenir Guibal… Euh non… Novelli UDI. Là ils commencent tous à nous perdre. Leur logique tordue les aurait conduits à soutenir Guibal, mais même tordue, ils n’en ont pas. Donc le MoDem06 fait alliance avec le candidat UDI. Bon passons.

Restent Briand tout seul, le PS et les Verts. Le bon sens aurait voulu qu’ils pérennisent leur groupe, mais c’était sans compter nos chefaillons locaux. Pas question de s’allier avec un MoDem suppôt du gouvernement Macron pour le PS qui préfère retourner à ses vieilles lunes communistes et/ou antiparlementaires mélenchonistes. Pas question pour les Verts de s’allier avec le PS car il faut s’autonomiser. Briand, prêchant dans le désert, avait néanmoins répondu à la main tendue des Verts locaux avec qui il travaille au sein d’associations. Résultats : tous battus dès le 1er tour.

Logiquement, restent en lices les deux partis qui ont fait de la politique : LR qui a noyauté LaREM et le RN qui s’est trouvé un élu RN niçois présentable et qui fait la campagne en se gardant bien de dire tout haut ce qu’il fait en réalité.

Mais ce n’est pas fini. A Menton on creuse encore : L’UDI locale vient de rallier l’alliance RN…

En fait, je ne ris pas du tout. C’est exactement cela qui alimente toujours plus notre défiance à l’égard du politique, et creuse toujours davantage cette crise démocratique qui nous entraîne par le fond.

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