Petits arrangements entre amis


Il y a quelque chose de stupéfiant et qui m’étonnera toujours, c’est la propension d’une coterie politique qui possède ne serait-ce qu’une once de pouvoir, à se servir soi-même avant de servir la population qui lui a fait confiance. Cela abîme toujours un peu plus la pacte démocratique en France qui va finir par nous faire tous basculer dans le populisme le plus sordide.

Dernier en date, les jardins de Menton. Ils auront beau prétendre « l’erreur », elle ne masquera pas leurs petits arrangements après élections ou, au mieux, leur incompétence.

Ainsi, le fleuron de notre ville, les jardins d’acclimatation de riches propriétaires du début du siècle dernier, sont passés sans coup férir dans la main d’une association qui cachait mal notre millionnaire local et les bénéfices qu’il pourrait en tirer - 2,9 millions d'euros de subventions tout de même.... Fi des legs de leurs propriétaires à la Ville, c’est-à-dire au bien commun qui n’a pas ménagé ses efforts pour les pérenniser, fi du débat démocratique. En quelques semaines, ce fut bouclé. Inaudible, ce qu’il reste de l’opposition ciottiste-RN n’a pas porté le débat. C’est finalement un contrôle de légalité de la Préfecture – excusez du peu – certes au signalement de ladite « opposition » qui somme la Ville de passer nos jardins en Délégation de Services Publics si telle est sa volonté…

En DSP donc, à une société privée… Ce n’est pas comme si Menton avait déjà mis en exploitation privée tous nos parkings, notre camping, nos plages, nos ports, bref la plupart de nos actifs. Manquaient nos jardins, pourtant remarquablement entretenus et développés par notre équipe municipale des parcs et jardins.

Eh bien chers Mentonnais, ça ne fait que commencer quand on fait confiance à un Maire faible, incapable de dire non à ses soutiens affairistes au nom du bien commun. Le jardin classé Rosmarino à notre très médiatique chef-cuisinier, le terre-plein Rondelli avec la bénédiction de la SPL des ports, au 5 étoiles vont suivre de près. Si son positionnement politique était de se débarrasser du fonctionnement guibaliste devenu clanique, il était fou de penser que ce n’était pas pour la remplacer par une autre coterie, surtout en installant le RN au législatives et en force au conseil municipal.

Ma ville était un jardin...

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