Eh bien voilà nous y sommes : la clarification appelée de ses vœux par E. Macron et sa décision de dissoudre l'Assemblée signe en définitive la repolarisation de notre vie politique. Par là même aussi la fin de l'aventure qu'aura été la tentative de gouvernance au centre pour laquelle j'aurais été un acteur dès 2007... déçu.
Repolarisation car après des années de politiques toujours plus droitières, paupérisation des services publics, retraites et loi immigration en tête, le bloc central s'effondre. Le centre a donc failli à tenir sa ligne sans jamais avoir pris le temps de construire un vrai parti politique ancré dans le local. Ce manque d'ancrage local va se payer cash aux législatives qui viennent.
Ainsi à Menton et dans notre 4e circonscription des Alpes-Maritimes, une nouvelle parachutée depuis les Hauts de Seine cette fois - tout un programme - tentera la mystification d'un centre qui n'en est plus un. Par contre, ce sera une vraie bonne vieille droite sans le logo LR. On pourra juste regretter que le MoDem local vérolé par C. Estrosi lui serve de marchepied en la personne de sa suppléante après ce que nous avions vécu. Bonjour la parité au passage...
En face, la députée RN sortante... L'inénarrable famille Masson continue de jouer la carte de l'union des droites avec une partie du conseil municipal ciottiste.
Et puis la gauche... Personne de vraiment identifié tant la circonscription est d'ores et déjà considérée comme perdue... Le jeu des alliances nous place cette fois une candidate issue des rangs... communistes !
Qui de ces trois femmes pourra bien choisir comme représentant un type comme moi, social-démocrate, ayant porté avec la création du MoDem local l'espérance d'une politique centrale ? Ce qui est certain, je ne serai pas de ce centre irresponsable face à la probabilité d'un gouvernement RN. La réponse se trouve sans doute dans le barrage à l'extrême-droite et la détresse dans laquelle se trouve l'Union Européenne aujourd'hui.
Archives : Au troisième coup de semonce - juin 2022