Jean-Claude Guibal informe...

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Quelque peu mal à l'aise, Jean-Claude Guibal a bien voulu, quelque peu contraint et forcé par un effronté tractage il faut le reconnaître, informer la population mentonnaise, hier, de son projet de fusion de la CARF à la Communauté urbaine de Nice.

Informer, ai-je dit pas décider, car le mentonnais n'aura droit à aucune consultation publique sur ce thème. Élu, il prend ses responsabilités ; très bien et courageux.

Le problème, c'est qu'il engage le processus de fusion à une future métropole niçoise sans en être intimement persuadé lui-même. C'est du moins l'impression qu'il a donné hier soir, par des contradictions d'un moment à l'autre de ses réponses, allant jusqu'à s'énerver après des « braillards » non mentonnais (sic), simples ressortissants de cette même CARF; bref.

Courageux tout de même, d'aller au feu sur le sujet aride et technique de l'intercommunalité en avouant, en député dépité, ne pas avoir en mains tous les textes de la future réforme territoriale.

En réalité, c'est un maire que j'ai trouvé tiraillé entre deux logiques. Sa lucidité et son professionnalisme lui impose de se rallier à Nice. C'est effectivement la suite logique d'une recomposition de nos territoires déjà engagée depuis plusieurs années. D'autre part, il préfère éluder et cacher à lui-même le résultat ultime de ce processus : une perte d'autonomie d'une ex-ville centre, engloutie dans une métropole d'où un maire sans pouvoirs devra sans cesse jouer de lobbying pour obtenir quelques subsides.

Alors pourquoi cet empressement ? Je crains qu'il faille là ajouter un troisième tiraillement : une UMP tentaculaire, oppressante, assujettissante. La future métropole niçoise UMP remplacerait si bien feu le département des Alpes-maritimes !

Pourquoi attendre me répond-il face à l'inéluctable ? Des choix politiques, un développement économique peut-être pas assez volontariste avec l'Italie laissant passer la future zone franche transalpine... et je ne parle pas de fiscalité que l'on peut tourner en avantage ou en inconvénient selon l'angle du miroir que l'on veut bien présenter.

Parodiant François Bayrou cette semaine... « Les voix libres rendent davantage service - à Menton (!) - que les voix asservies »

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