Le P.L.U fait débat

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puceorange.gif Nous avons été le seul groupe à s’opposer au projet de PLU proposé par la majorité lors du dernier conseil municipal. Ce qui nous a une nouvelle fois valu la raillerie du Maire nous accusant de « ne pas aimer Menton » sic ! M. Novelli lui, aime Menton et a voté comme un seul homme et le groupe d’opposition le plus important, le FN, a comme à son habitude tout voté en ne disant rien.

puceorange.gif Nous votons contre car ce qui nous est proposé est un PLU des années 80. Les seuls éléments contemporains qu’il porte, je n’ose dire prospectifs, correspondent simplement à la mise en conformité avec la législation nationale et aux récentes prescriptions de l’Etat.

puceorange.gif Ainsi, ce PLU freinera-t-il l’étalement urbain ? Non, puisqu'il est décidé de classer UC, zone d’habitat pavillonnaire, de vastes nouvelles zones sur lesquelles le bâti pourra courir jusqu’à 20% avec la moitié de la parcelle seulement laissée en pleine terre. De la densification donc, quand il s’agit d’une bande médiane dans la commune, mais de l’étalement quand il s’agit du Sorgio, du Baousset ou de Monti en périphérie communale. Sans parler des IAU, zone naturelles à urbaniser, qui sont de la véritable extension urbaine, bâtie à 40% sur 15m de hauteur.

puceorange.gif Au-delà des IAU, ce PLU préservera-t-il les zones naturelles ? Non, puisque on y régularise toutes les constructions illégales et on autorise de les accroître de 20%. +20% en 2018, +20% en 2019, +20% en 2020 ou bien sur la durée de validité du PLU que l’on a d’ailleurs pas ? Nous n’avons toujours pas encore à ce jour de réponse. C’est un droit de tirage perpétuel pour les bâtisseurs. Pour valoriser les zones naturelles, nous aurions pu au contraire envisager une OAP agrumiculture et agropastoralisme dans le secteur des granges St Paul.

puceorange.gif Quant au littoral, toute construction en dur sera désormais possible sur les plages à concurrence de 300m² du moment qu’elles sont liées à des activités balnéaires : quelle contrainte ! ou d’ouvrages de protection. En parlant de de digues de protection, vous avez manifesté votre volonté d’endiguement des deux derniers casiers de la baie ouest, zone dont les fonds sont encore à peu près intacts, avec des circulations d’eaux entre la terre et la mer, et une zone de fraie. Pour ne pas être taxé d’être toujours dans l’opposition et pour montrer à la population que d’autres choix sont possibles, nous proposons à cet endroit de doubler la digue routière, en contrebas de la route du bord de mer, afin que cette nouvelle digue puisse servir de digue-promenade au-dessus d’une mer libre et vivante, permettant à Menton de retrouver des eaux de baignade de qualité suffisante pour de nouveau obtenir le pavillon bleu, tout en protégeant mieux notre axe routier des coups de mer.

puceorange.gif Pour revenir au PLU, une inconnue totale – toujours à ce jour : celle des critères de choix de l’implantation des SMS – secteurs de mixité sociale. Quels sont-ils pour décider que cette zone-là doit être placée en SMS et pas telle autre ? Quels ont été les critères objectifs à ces choix ? Des communes n’ont pas de SMS, ou du moins, toute la zone urbanisée est une vaste SMS, et quand il y a projet immobilier, celui -ci est automatiquement en partie à vocation sociale. Nous avons un tel retard en la matière.

puceorange.gif Enfin, ce PLU prend-il en compte le changement climatique et la perte de biodiversité ? Non, aucune mention sur les équipements solaires toujours bannis à Menton. Quasiment rien sur les circulations douces et la piétonisation. Il est vrai que nous avons pris 10 ans de retard. Il y a 25 ans, vous avez embelli la ville et lui avez donné un nouveau cachet. Elle s’était réveillée de sa splendide torpeur. Puis, elle s’est rendormie pendant 10 ans, alors même que les autres villes enterraient déjà leurs parkings en périphérie de l’hypercentre. Aujourd’hui, ces villes piétonnisent leur centre et développent des transports sur sites propres et durables. Enfin, quelques trop rares dispositions sur la végétalisation de la ville, en oubliant nos essences méditerranéennes caroubiers, jujubiers, ou l’ombre fraîche des platanes.

puceorange.gif Un point positif quand même pour terminer : Ce PLU prévoit l’accroissement des zones agricoles. Sans doute est-ce pour y développer une agrumiculture, mais en même temps, c’est une compensation bien faible quand les petits producteurs locaux ne sont nullement accompagnés et livrés à eux-mêmes. Dans tous les cas, cela ne suffit pas à compenser toutes les dérives auxquelles ce PLU ouvre la porte.

2017-03-29_3.jpg Nice-matin du 29 mars 2017

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Nice-matin du 12 avril 2017

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