La crise d'adolescence du MoDem des Alpes-Maritimes


Cela devenait urgent d'organiser le mouvement ; c'est fait.

Les élections départementales ont nettement confié à Loïc Dombreval et son équipe la présidence départementale. Félicitations donc, pour cette campagne, votre capacité d'écoute et le professionnalisme de toute l'équipe.


Comme je le disais sur ces mêmes pages le 30 juillet dernier, la nette victoire 60-40% donne une légitimité incontestable aux décisions qui seront prises car, il faut bien le reconnaître, il n'y avait pas jusqu'à aujourd'hui de légitimité «naturelle». Alors, soutenant Loïc Dombreval, je pourrai à mon tour appeler à un vaste rassemblement, à se mettre désormais au travail ensemble pour structurer le département. Oui, bien sûr... mais les plaies sont profondes.

J'ai vécu cette compétition interne depuis la commission électorale et comme candidat à la présidence et au conseil départemental. La campagne a été très rude, violente parfois, avec beaucoup de mauvaise foi et, pour certains, la bêtise d'ego surdimensionnés. A titre personnel, je supporte mal que des personnes avec qui j'ai fait campagne dans la 4e circonscription aux législatives et aux cantonales, ne me disent même plus bonjour le jour du scrutin, ou encore effacent de leurs blogs du jour au lendemain tout soutien à la liste concurrente (et pour leur malheur égoïste, minoritaire). De la naïveté diront certains, de la politique diront d'autres. Rien de cela. Si je continue de militer au MoDem, c'est parce que je fais passer les intérêts de la collectivité dans laquelle je vis, les intérêts de notre parti politique naissant, avant les miens, avant les intérêts opportunistes et partisans. C'est cela faire autrement de la politique.

Alors maintenant que faire ? Se retrouver demain comme si de rien était ? Certainement pas. Non pas que je ne veuille pas, mais parce qu'il est indispensable de s'expliquer rapidement et clairement. Nous ne pourrons bâtir que si nous nous expliquons sincèrement, franchement et de manière constructive. Il y a bel et bien eu un vainqueur et un perdant ; et alors ? L'enjeu est maintenant de dépasser le clivage qu'il y a eu, non pas en évacuant le problème, mais en l'analysant et en trouvant les solutions pour aller de l'avant.

Je peux le faire localement, mais cela doit être à mon sens le premier dossier de la présidence départementale. Ce ne sera d'ailleurs pas bien difficile avec certains qui, déjà aguerris en politique, savent prendre le recul nécessaire et tendre vers un but unique. Un but unique... pas comme au PS ou chez feu les verts... C'est en surmontant ses crises internes, qu'un parti devient adulte.

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