Je ne retiendrais personnellement qu’une chose de la présentation de l’enquête sur l’engagement de la jeunesse de Marc Lazar (pour l’institut Montaigne) et Anne Muxel (pour le CEVIPOF) ce soir sur le campus de Sciences-Po Menton : Des jeunes (18-24 ans) à l’engagement fort sur les grandes causes sociales et humaines (parité, environnement…) mais à l’engagement politique plus contractualisé et individualiste.
Individualisation effectivement, ce qui tendrait à expliquer la volatilité des votes, voire des non-votes d’ailleurs... Une certaine déshérence dans l’adhésion à un corpus d’idées présentées comme un tout par les partis traditionnels, de moins en moins connus, de plus en plus critiqués.
Contractualisation aussi. Et là, comment ne pas en vouloir à notre personnel politique qui, face à une demande toujours plus forte d’écoute, de participation citoyenne, répond par des interdictions, des conventions citoyennes dont les propositions sont ignorées, un parlement dont les débats, essence même de ladite démocratie, sont marginalisés à coups répétitifs de 49-3.
Bonne nouvelle, je me sens encore jeune donc ! Par contre, la confiance plus qu’entamée en la démocratie et une certaine forme de légitimation de la violence dans le débat me renvoie définitivement chez les quinquas désabusés et inquiets.
Dans tous les cas, un grand bravo à mes 6 lycéens engagés pendant les vacances !
